Modèles de chimie transport et dépôt

Modélisation 3D avec le modèle CHIMERE

 

 

Le modèle de chimie et de transport CHIMERE, co-développé par l’IPSL et l’INERIS, prend en compte les processus d’émissions, de transport, les transformations chimiques, ainsi que le dépôt des espèces gazeuses et des aérosols, afin de calculer leurs champs de concentrations sur des domaines allant de l’échelle urbaine à l’échelle continentale. Il utilise pour cela des données d’entrée pour les émissions, l’utilisation des sols et des champs météorologiques issus d’autres modèles (WRF, ECMWF…). Le modèle CHIMERE a le statut d’outil national (CNRS/INSU) depuis 2007. La coordination de son développement est assurée au Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD). Les codes source du modèle sont en distribution libre (sous licence GNU) sur le site http://www.lmd.polytechnique.fr/chimere/. Au-delà de son utilisation scientifique, le modèle CHIMERE est utilisé pour la prévision opérationnelle de la qualité de l’air dans plusieurs AASQA, à l’échelle nationale dans le cadre du système PREV’AIR à l’INERIS et à l’échelle européenne (projet MACC).

 

Au LISA, le modèle est utilisé pour des travaux d’interprétation de campagnes intensives (projets ESCOMPTE, MEGAPOLI, ChArMEx), pour simuler le transport à longue distance de la pollution photo-oxydante et particulaire (projets OLDAIR, ONCEM),pour simuler des scénarios de réduction d’émissions,pour évaluer les concentrations et dépôts des aérosols désertiques simulés (projets ChArMex, DRUMS), enfin pour l’assimilation des données (projet MACC), et pour la modélisation inverse des émissions. Ces travaux impliquent aussi des développements propres, notamment pour l’implémentation d’une chaîne d’assimilation d’observations dans le modèle ou pour le raffinement des schémas chimiques.

 

chimere A chimere B

Concentration d’ozone simulée par le modèle CHIMERE le 20 août 2009. a) simulation de référence b) Analyse. Gaubert et al. (2014)