Noël Grand, lauréat du Cristal CNRS 2011
Noël Grand est lauréat du Cristal CNRS 2011, une distinction créée en 1992 pour honorer les personnels ingénieurs, techniques et administratifs pour les services qu’ils rendent à la recherche scientifique, quels que soient leur corps ou leur discipline. L’innovation, l’excellence, la créativité et la technicité sont ainsi salués. Noël Grand travaille depuis 5 ans au sein d’une unité mixte de l’UPEC, de Paris Diderot et du CNRS, le LISA, dirigé par M. Gilles Bergametti. Ce laboratoire étudie le fonctionnement des atmosphères terrestres et planétaires et les impacts générés par les activités humaines.
Noël Grand, vous venez de recevoir le Cristal du CNRS 2011, pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Alors que j’étais titulaire depuis 1994 d’une thèse de physique sur « le chaos acoustique et les instruments de musique à anche simple », j’ai changé de voie lors de mon service militaire. J’ai effectué celui-ci en 1995 en tant que scientifique du contingent dans un laboratoire du CNRS, le Centre d’Etudes des environnements Terrestres et Planétaires.
Puis j’ai rejoint en tant qu’ingénieur de recherche la division technique de l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU) du CNRS en 2000. Cette division est au service de tous les laboratoires faisant partie de l’INSU. Là, j’ai travaillé sur l’informatique embarquée dans les avions, et ai notamment conçu le système informatique d’acquisition de données du Mystère 20, un avion Dassault systèmes. Petit à petit, je me suis intéressé aux campagnes de terrain, à l’interface entre chercheurs, pilotes et partie technique.
En 2003, je suis devenu directeur adjoint de la division technique de l’INSU et responsable de l’antenne de Meudon. J’ai alors conduit le projet RALI (développé et financé par le Centre National des Etudes Spatiales et le CNRS,) destiné à l’analyse des nuages dans l’atmosphère, ainsi qu’AVIRAD, destiné à l’analyse in situ des aérosols atmosphériques. Tous deux ont été opérationnels en 2006 pour la campagne AMMA (analyses multidisciplinaires de la mousson africaine).
Quand avez-vous rejoint l’UPEC ?
En 2007, j’ai rejoint le LISA qui était en train de se restructurer en créant un département technique et son directeur m’a proposé de le mettre en place. C’est ainsi que je suis devenu directeur technique du LISA, en charge de fédérer les ressources techniques du laboratoire. J’étudie les besoins et propose les recrutements nécessaires, dirige l’équipe pluridisciplinaire. Je suis également chef de projet de la contribution française à un instrument spatial (MOMA-GC Mars Organic Molecule Analyser) permettant de détecter des traces de vie présentes ou passées dans le sol de Mars, dans le cadre de la mission internationale ExoMars de l’Agence Spatiale Européenne.
Est-ce à votre initiative que votre candidature a été déposée au Cristal CNRS ?
Non, l’initiative en revient au directeur du LISA, M. Bergametti. De mon côté, j’ai simplement rempli le dossier demandé.
Selon vous, pourquoi votre candidature a-t-elle été retenue ?
Plus que pour un apport en matière d’innovation technologique, je pense que ce qui a été récompensé c’est mon parcours, allant des campagnes de terrain jusqu’à la gestion de développements instrumentaux comme MOMA.
Quelles retombées en attendez-vous ?
Je n’attends aucune retombée, qu’elle soit financière, de notoriété ou de carrière.
La seule chose que je souhaite est que cette récompense aide à renforcer l’équipe technique du LISA. Multidisciplinaire, elle est composée de chimistes, d’instrumentalistes, d’informaticiens et s’est déjà étoffée depuis cinq ans. En 2007, nous étions onze, aujourd’hui nous sommes une vingtaine de personnes (personnels CNRS, UPEC et Paris 7 Diderot). Mais nous avons absolument besoin que les effectifs augmentent encore, notamment sur des profils d’ingénierie, pour pouvoir apporter le support technique nécessaire pour les 70 chercheurs permanents du LISA, les post doc…
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Luc Hittinger, président de l'UPEC © IPSL |
Gilles Bergametti, directeur du LISA
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Jean-Marie Flaud, Brice Kerber, Noël Grand, Gilles Bergametti (caché) et Luc Hittinger
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