Offre de Post-doc ANR VMCS BIOCRUST

L’érosion éolienne en zone semi-arides et plus particulièrement au Sahel peut être fortement limitée par la présence de croûtes de surface. Certains microorganismes peuvent coloniser la surface des sols en zones aride et semi aride pour former une croûte biologique. Les micro-filaments organiques qui la composent fixent alors la surface des sols sableux et la rendent plus résistante aux érosions hydrique et éolienne. Un des volets du projet ANR VMCS BIOCRUST - http://www.biocrust.org/ - vise à quantifier cet effet sur l’érodibilité des sols en particulier par l’érosion éolienne.

Des expériences de terrain sont en cours pour mesurer les vitesses seuils d’érosion de ces croûtes et pour mesurer la rugosité aérodynamique qui leur est associée. Cette rugosité peut être soit directement contrôlée par les croûtes dont l’évolution naturelle est lente, soit liée à la végétation annuelle qui se développe dessus. En parallèle des cartographies de répartitions des croûtes ou de probabilité de présence sont réalisées à différentes échelles spatiales et sont en cours de validation.

Ces données doivent permettre de modéliser à des échelles détaillées (depuis des parcelles et des bassins versants de quelques km² jusqu’au sud ouest du Niger, voire jusqu’à la totalité du Sahel) l’érosion éolienne des sols à partir d’un modèle à base physique développé au LISA (Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques http://www.lisa.u-pec.fr/ ) associé à ce projet. Ce modèle décrit les principales étapes impliquées (seuil d’érosion, flux de saltation, flux vertical de poussières) en fonction des conditions dynamiques, de l’humidité des sols, de la rugosité de surface et de la granulométrie et la texture de sol, mais néglige l’effet des croûtes de surface. L’intégration des cartes de probabilité de présence des croûtes et des valeurs de seuils d’érosion associés à ces surfaces doit permettre d’évaluer, par simulation numérique, l’influence de ce facteur par rapport aux autres, et notamment à la rugosité de surface induite par ces croûtes ou par la végétation.

Au cours de ce post-doc de 18 mois, le candidat sera idéalement amené à participer à une campagne de mesures au Sahel pour déterminer la rugosité aérodynamique des différentes surfaces. Il devra ensuite modéliser à une échelle détaillée l’érosion éolienne en intégrant l’influence des surfaces encroûtées.

Le candidat devra avoir des connaissances en physique de l’atmosphère, des compétences en simulation numérique et/ou une expérience des mesures de turbulence.

Le candidat sera accueilli au LISA (Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques) à Créteil (Université paris Est –Créteil) dans le groupe de modélisation

Personnes à contacter :

Jean Louis RAJOT – IRD – Bioemco / LISA : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Tél. 01 45 17 15 55

Béatrice MARTICORENA – CNRS – LISA / UPEC : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Tél. 01 45 17 65 69