Sahelien Dust Transect

Ce transect sahélien, opérationnel depuis 2006, est un système de mesure en continu des contenus atmosphériques en poussières et des dépôts associés. Les principaux objectifs sont de mieux contraindre le bilan de masse des aérosols désertiques à l’échelle régionale et d’évaluer l’influence de la variabilité de la mousson africaine et des activités anthropiques sur les contenus en poussières au Sahel. Ceci est réalisé en assurant la mesure sur des échelles journalière à pluriannuelle (~10 ans) de la concentration massique en particules, de l’épaisseur optique en aérosol, des flux de dépôt humide et total et des paramètres météorologiques de base [Marticorena et al., 2010].

 

Ce transect est constitué de 3 stations de mesures situées sur une trajectoire est-ouest entre 13 et 14°N, c'est-à-dire sur le trajet des panaches de poussières sahariennes et sahéliennes lors de leur transport vers l’Atlantique. Les stations (Banizoumbou (Niger), Cinzana (Mali) et M´Bour (Sénégal)) sont équipées pour fonctionner dans des conditions environnementales difficiles (chaleur, poussières etc.) et avec un maximum d’autonomie (alimentation par panneaux solaires). Ce dispositif fait partie intégrante de la tâche d’observation de l’Observatoire des Sciences de l’Univers (OSU) EFLUVE.

 

 

Flux mensuel de dépôt total et humide, concentration moyenne mensuelle en aérosol et précipitations mensuelles mesurés de 2006 à 2008 à Cinzana (Mali). Le dépôt total est maximum en début de saison des pluies. Il est principalement lié à un très fort dépôt humide résultant de la conjonction de concentrations atmosphériques en poussières encore très fortes alors que les premières pluies surviennent (Marticorena et al., 2010)