MEGAPOLI

Contact LISA : M. Beekmann

PI: M. Beekmann

Le projet Européen du 7éme PCRD MEGAPOLI (Megacities: Emissions, urban, regional and Global Atmospheric POLlution and climate effects, and Integrated tools for assessment and mitigation 2008 - 2011) vise à donner une description plus quantitative, complète et cohérente de l’impact des mégacités sur la qualité de l’air et la composition chimique de la troposphère.

Dans ce cadre, le LISA a coordonné une campagne d’envergure en Ile de France, région considérée comme un exemple d’une mégacité de type tertiaire située aux latitudes tempérées. L’objectif particulier était une meilleure quantification des sources primaires et secondaires de l’aérosol organique..Lors de deux campagnes intensives d’un mois en été 2009 et en hiver 2009/2010, un consortium de vingt cinq équipes françaises et européennes a mis en œuvre un vaste ensemble instrumental sur plusieurs sites fixes, sur des plateformes mobiles et sur l’avion de recherche ATR-42 (Figure 1). Ce dispositif a permis une caractérisation détaillée de la composition chimique des particules, de leurs propriétés physico-chimiques, de leurs précurseurs gazeux, ainsi que de la structure verticale des basses couches de l’atmosphère.

Durant ces campagnes, le LISA a réalisé un ensemble de mesures très complètes de la phase gazeuse au site péri-urbain du SIRTA à Palaiseau et sur l’avion ATR-42 ainsi que des mesures spectroscopiques réalisées depuis le toit de l’Université de Créteil (UPEC). Ces mesures permettront une détermination fine des sources des radicaux HOx, et une étude du lien entre l’oxydation des COV, la formation de photo-oxydants (en phase gazeuse) et la formation de l’aérosol organique secondaire (AOS). Des simulations avec un modèle chimique explicite (modèle GECKO) sont mises en œuvre pour reproduire les différentes voies de formation de l’AOS à partir des précurseurs gazeux et particulaires. Des représentations simplifiées de ces processus sont implémentées dans le modèle de qualité de l’air CHIMERE, afin de pouvoir simuler in fine la sensibilité des différentes composantes de la pollution aux émissions de gaz et de particules. Enfin, des simulations de scénarios visant à évaluer l’impact de leur futur développement sur la qualité de l’air seront effectuées avec CHIMERE pour plusieurs mégacités d’ Europe.

Le projet bénéficie d’un cofinancement de l’ANR, du programme national CNRS/INSU LEFE-CHAT, de l’ ADEME et de la région Ile de France (SEPPE). Pour plus d’information, se référer au site http://megapoli.lisa.univ-paris12.fr/