Etudier les poussières désertiques et leurs mélanges en Afrique australe

L'Afrique australe est la plus importante source mondiale d'émission d’aérosols de feux de biomasse, contribuant à environs 50% des émissions mondiales. Elle compte également pour environ 2300 Mg T an-1 aux émissions de poussières désertiques, environ 5% des émissions annuelles mondiales, du même ordre de grandeur que des sources reconnues comme l’Arabie et les déserts de l'Asie de l'Est (Ginoux et al., 2012). Les principales sources de poussière minérale sont le Makgadikgadi Pan au Botswana et l'Etosha Pan en Namibie, mais aussi les nombreux lits de rivières desséchés et le désert du Namib le long de la cote namibienne identifiées grâce à l’imagerie MODIS (Vickery et al., 2013). Les effets radiatifs de ces panaches sont inconnus, bien que le transport à longue distance de ces poussières envers l’Océan Atlantic sud tropical ait été documenté (Swap et al., 1996).


Pour étudier ces poussières régionales, leur variabilité, et leurs effets, nous avons mis en place une nouvelle station de mesure à long-terme des aérosols, le Henties Bay Aerosol Observatory au SANUMARC Research Centre de l’Université de Namibie à Henties Bay (22°S, 14°E).


En complément, le LISA est le PI du projet Aerosols, Radiation and Clouds in southern Africa, (AEROCLO-sA) qui vise l’étude des interactions aérosols-nuages-rayonnement dans l’Atlantic Sud-Tropical. AEROCLO-sA se base sur une campagne de terrain qui a eu lieu en Namibie en Aout-Septembre 2017