Dernières découvertes de SAM sur Mars dans Science

Publié le jeudi 7 juin 2018 21:49

LES DERNIÈRES DÉCOUVERTES DE SAM SUR MARS

À L’HONNEUR DANS LE NUMÉRO DE SCIENCE DU 8 JUIN 2018.

 

Depuis août 2012, le rover Curiosity de la mission NASA/MSL explore la surface de Mars et a parcouru plus de 19 km dans le cratère Gale. Une telle longévité a permis à Curiosity de mettre en évidence que les conditions essentielles à l’émergence de la vie étaient réunies par le passé sur Mars.

 

Les équipes françaises du LATMOS (UMR CNRS 8190), du LISA (UMR CNRS 7583) et du LGPM (EA 4038 ECP) – qui ont proposé, développé et qui opèrent quotidiennement l’instrument SAM en collaboration avec le CNES -, ont apporté une contribution essentielle à cette exploration. Curiosity vient en 2018 de franchir une crête riche en oxydes de fer au cours de son ascension du Mont Sharp, une montagne qui culmine à 5 km au-dessus du fond du cratère où le robot a atterri à l’été 2012. Tout au long de son trajet, Curiosity a caractérisé de nombreux dépôts sédimentaires, souvent invisibles depuis l’orbite et qui sont témoins d’érosion fluviale, lacustre ou éolienne. Ces observations ont permis d’établir que Mars fut dans le passé une planète habitable. En escaladant les pentes du Mont Sharp, Curiosity étudie maintenant l’histoire de cette habitabilité, probablement vieille de plus de 3 milliards d’années [1].

 

 

2018 06 actu SAM 01   2018 06 actu SAM 02

    Curiosity à “Murray Buttes” Crédit Photo: NASA / JPL        Issue 360(6393) de Science

 

Des résultats originaux publiés ce vendredi 8 juin dans la revue américaine Science, en lien d’une part avec le bilan chimique et en matière organique de la phase sol (Eigenbrode et al., 2018), et d’autre part avec la phase atmosphérique (Webster et al., 2018), symbolisent ces 2.074 jours d’exploration (2.052 jours martiens), ces 19,07 km parcourus ainsi que les 15 ans de ce programme.  

 

La publication de Jen Eigenbrode et al. [2] rapporte la détection d'une gamme de molécules organiques dans la zone géologique baptisée Murray, incluant à l'origine de grosses molécules soufrées particulièrement robustes à la dégradation (évolution physico-chimique). La publication de Chris Webster et al. [3] décrit une variation saisonnière répétitive du méthane atmosphérique, et précise (inédit) les sources et puits potentiels.  

 

À nouveau ces deux articles représentent des années d'efforts et de travaux pour les équipes impliquées, sur Mars comme sur Terre!

 

[1] Source : Actualités du CNRS-INSU : http://www.insu.cnrs.fr/node/8673

[2] Organic matter preserved in 3-billion-year-old mudstones at Gale crater, Mars, Eigenbrode J.L. et al., Science 360 (6393), 8 juin 2018.

[3] Background levels of methane in Mars’ atmosphere show strong seasonal variations, Webster C.R. et al., Science 360 (6393), 8 juin 2018.

 

Contact au LISA : Patrice Coll, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.