Un observatoire atmospherique en afrique australe

Publié le lundi 18 mai 2015 11:21

Un observatoire atmosphérique en Afrique australe pour comprendre les interactions entre les aérosols et le climat


Situé sur la côte atlantique australe, l'Henties Bay Aerosol Observatory (HBAO), établi en 2011 par le LISA, la North-West University (Afrique du Sud), et l'Université de Namibie, monte en puissance pour étudier les effets des aérosols atmosphériques sur le climat


 

D'après le GIEC, l'Atlantique sud-tropical et l'Afrique Australe entre 5° et 30°S sont parmi les régions du globe où les modèles climatiques divergent dans leurs prédictions de l'effet radiatif des aérosols, et où le réchauffement climatique et la réduction des précipitations seraient les plus intenses.

La région est un véritable laboratoire naturel pour étudier les interactions des aérosols avec le rayonnement solaire et les nuages. En effet, elle est caractérisée par une couche quasi-permanente de nuages (stratocumulus) qui se situe au sommet de la couche limite marine, tout en étant le carrefour d'aérosols d'origine très diverses aux propriétés physiques et chimiques très variées.

   

 HBAO1

La station HBAO se trouve sur la côte Namibienne, en Afrique australe (22°S, 14°05'E)

 

 

En effet, l'Afrique australe est la plus importante source mondiale d'aérosols de feux de biomasse, contribuant actuellement à environ 50% des émissions globales, mais compte également des sources importantes d'aérosols terrigènes, des zones industrielles très développées, et l'un des écosystèmes marins des plus productif au monde, le courant de Benguela.

 

 

   

 HBAO2

Vue du toit de la station HBAO et de l’équipe franco/-sud-africaine en avril 2015.

Jusqu’en 2011, aucune observation ne permettait de renseigner de façon continue les propriétés des aérosols dans cette région. Depuis, le LISA, la NorthWest University en Afrique du Sud, et l’Université de Namibie ont ouvert une nouvelle station de suivi à long-terme des aérosols en Afrique Australe, l’Henties Bay Aerosol Observatory (HBAO), sur le centre de recherche SANUMARC 1 à Henties Bay (Namibie).

La semaine dernière, les mesures de photométrie solaire (intégrées au réseau mondial AERONET/PHOTONS 2 ) et de concentration massique des particules, se sont vues complétées d’un néphélomètre spectral 3 et un dispositif de collecte automatique des aérosols (Partisol).

 

 

En effet, l'Afrique australe est la plus importante source mondiale d'aérosols de feux de biomasse, contribuant actuellement à environ 50% des émissions globales, mais compte également des sources importantes d'aérosols terrigènes, des zones industrielles très développées, et l'un des écosystèmes marins des plus productif au monde, le courant de Benguela.

 

 

HBAO3

 Série à long-terme des moyennes journalières des concentrations en carbone suie mesurées à HBAO depuis 2012.

 

Cette monté en puissance prépare la vaste campagne intensive de terrain qui est en préparation pour l'automne 2016, et qui implique, pour la Francele LISA, l'IRCELYON, le LATMOS, le LA, le LOA et Météo-France, au sein du projet AEROCLO-SA (AErosol RAdiation and CLOuds in Southern Africa).

 

AEROCLO-SA fait partie du programme de recherche international COLA, partenariat avec les projets CLARIFY-2016, ORACLES et LASIC d'un consortium entre MetOffice et Universités Britanniques, la NASA et un consortium d'Universités Américaines.

 

 

Remerciements

HBAO est financé par le CNRS et la National Research Foundation d'Afrique du Sud (programme GDRI ARSAIO 4 ) et par les ministères des Affaires étrangères et du développement international (MAE) et de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) (programme PHC PROTEA). Il bénéficie du support logistique de l'Université de Namibie, de l'Université de Gand (Belgique) et de l'Institute of Meteorology and Climate Research Atmospheric Environmental Research, Karlsruhe Institute of Technology (Allemagne).

 

 

Notes

1- Sam Nujoma Marine and Coastal Resources Research Centre
2- NASA/LOA
3- Collaboration IMK-IFU (Institute of Meteorology and Climate Research Atmospheric Environmental Research, Karlsruhe Institute of Technology)
4- Groupement de Recherche Internationale Atmospheric Research in Southern Africa and the Indian Ocean

 

 

Contact

Paola FORMENTI (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ; +33 1 45 17 15 22), LISA